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Les effets cumulatifs du transport maritime : Ce que nous avons entendu

Mobilisation – Ce que nous avons entendu

Depuis le lancement de l’initiative d’évaluation des effets cumulatifs du transport maritime en 2017, la participation des peuples autochtones et des intervenants a été un élément clé de son déroulement. 

L’approche en matière de mobilisation de Transports Canada a été fondée sur la collaboration, la culture, la coopération, l’inclusion et le respect. Nous avons recueilli des commentaires en ligne et auprès des peuples autochtones et des intervenants de chaque région pilote.

Au début de la réalisation de l’initiative, notre mobilisation a été axée sur la collecte de renseignements et la prise en compte des points de vue sur les questions suivantes :

  • Selon vous, quelles sont les répercussions de l’activité maritime sur l’environnement?
  • Quels sont les facteurs à prendre en considération quant à l’étendue géographique de nos emplacements pilotes?
  • Quels sont les facteurs à prendre en considération quant à l’échelle de temps de nos emplacements pilotes?
  • De quelles façons l’activité maritime influe-t-elle sur l’utilisation par les nations autochtones des milieux visés par les études pilotes?

En 2019, Transports Canada a organisé un atelier de deux jours avec des professionnels de partout au Canada qui ont des connaissances techniques dans le domaine des effets cumulatifs. Les connaissances mises en commun par ces professionnels lors de l’atelier ont permis d’éclairer les travaux pilotes régionaux et nous ont aidés au cours des premières étapes de l’élaboration du cadre national.

Voici un résumé de l’information et des points de vue recueillis jusqu’à présent. Si vous avez d’autres commentaires, veuillez envoyer un courriel à TC.MarineAssessment-EvaluationMaritime.TC@tc.gc.ca.

Selon vous, quelles sont les répercussions de l’activité maritime sur l’environnement?

Ce que nous avons entendu jusqu’à présent :

Les discussions de mobilisation ont permis de cerner sept catégories de facteurs de stress potentiels liés aux navires. Dans chaque catégorie, une liste des facteurs de stress particuliers découlant de cette activité maritime a été présentée aux fins d’examen.

1) Ouvrages dans l’eau : estacades flottantes, dragage, immersion en mer

  • Hydrologie
  • Érosion
  • Accumulation/libération de sédiments
  • Transformation du paysage
  • Débris de bois
  • Contaminants
  • Changements dans le comportement animal

2) Ancrage

  • Perturbation du substrat
  • Lumière
  • Bruit
  • Vibration
  • Espèces aquatiques envahissantes
  • Pathogènes
  • Enchevêtrement
  • Contaminants

3) Échouage, épaves

  • Perturbation du substrat
  • Lumière
  • Bruit
  • Espèces aquatiques envahissantes
  • Débris
  • Largage de cargaison
  • Contaminants

4) Rejet opérationnel

  • Espèces aquatiques envahissantes
  • Pathogènes
  • Débris
  • Huiles
  • Eaux grises et usées
  • Produits chimiques
  • Contaminants
  • Émissions atmosphériques
  • Enrichissement en matières nutritives
  • Salinité
  • Changement climatique
  • Biotoxines

5) Rejet accidentel

  • Déversement de pétrole/Contaminants
  • Largage de cargaison
  • Perturbation du substrat
  • Émissions atmosphériques
  • Bioaccumulation
  • Ordures
  • Rejet de matières plastiques

6) Déplacements en route

  • Perturbation du substrat
  • Lumière
  • Bruit
  • Vibration
  • Espèces aquatiques envahissantes
  • Pathogènes
  • Sillage/remous
  • Érosion
  • Collisions
  • Brisage de glace
  • Enchevêtrement/piégeage
  • Perturbation des voies de migration et de la nidification
  • Activités militaires

7) Récolte

  • Sillage/remous
  • Perte d’engins
  • Perte de ressources et d’habitat
  • Enchevêtrement
  • Perturbation des sédiments

Quels sont les facteurs à prendre en considération quant à l’étendue géographique de nos emplacements pilotes?

Ce que nous avons entendu jusqu’à présent :

  • L’emplacement pilote devrait couvrir des zones où des parties importantes du milieu sont touchées.
  • Inclure la zone fluviale du Saint-Laurent (un secteur crucial pour les grands projets de développement portuaire). Évaluer les effets sur l’ensemble du système, et non seulement sur une partie de celui-ci.
  • Les limites spatiales peuvent être liées à des limites connues, comme les limites de pêche, les territoires respectifs des nations autochtones, l’habitat vital, les aires de conservation des sébastes, les zones influencées par les marées, etc.
  • Utiliser les zones de pilotage jusqu’à 12 milles marins, les voies de navigation (le cas échéant), les zones achalandées, les corridors/niveaux de circulation maritime et la distribution de la circulation maritime, les zones d’immersion en mer. Tenir compte des marées, des mouvements du courant et des rejets, de la trajectoire de déversement des routes de navigation.
  • Il faut tenir compte des limites propres à la collecte des données et optimiser les ressources lorsqu’il s’agit de combler les lacunes dans les données en tenant compte des échéanciers de l’étude. Tenir compte et tirer parti des recherches antérieures, des données et des connaissances des peuples autochtones et d’autres groupes d’utilisateurs.
  • Tenir compte du savoir communautaire et autochtone, de l’utilisation des terres et des ressources, et des considérations écologiques, techniques, sociales et culturelles.
  • Utiliser une combinaison de frontières géographiques et écologiques, comme les bassins versants, le déplacement des stocks de poissons et les aires de répartition des espèces, les routes et voies de migration, le moment des migrations, les zones de diversité écologique et la complexité, la sensibilité et le risque sur le plan biologique.
  • Aucune échelle unique ne conviendra à toutes les composantes valorisées ou même à des types distincts de répercussions sur la même composante valorisée. Tenir compte d’une gamme d’échelles et d’une variabilité dans les échelles pouvant convenir.
  • Songer à pouvoir soustraire d’autres facteurs de stress, outre l’activité maritime.

Quels sont les facteurs à prendre en compte en ce qui concerne l’échelle de temps pour l’évaluation de nos emplacements pilotes (par exemple, jusqu’où devrions-nous remonter ou avancer dans le temps pour évaluer les impacts dans ces zones)?

Ce que nous avons entendu jusqu’à présent :

  • Aller au-delà d’un instantané dans le temps en tenant compte des contraintes de temps et de budget et des données disponibles. Utiliser une échelle de temps mobile qui correspond à la diversité des composantes valorisées à l’étude et aux données disponibles.
  • Intégrer les données universitaires passées qui sont disponibles pour examiner l’état de l’écosystème avant qu’il n’ait subi des impacts.
  • Choisir une période dans le passé où la composante valorisée était la plus abondante ou la moins touchée par l’activité humaine.
  • Compenser les variations saisonnières en recueillant des données à l’appui, chaque trimestre ou en fonction de la composante valorisée.
  • Envisager une date avant le développement industriel à grande échelle (~1950) d’après les études biologiques, les données archéologiques, l’histoire orale et les connaissances autochtones, p. ex., avant la construction de la voie maritime du Saint-Laurent en 1954.
  • Tenir compte de la période qui a connu la plus forte augmentation de la circulation maritime (les 10, 20 et 30 dernières années).
  • Tenir compte de l’impact qui s’est déjà produit et de ce que l’environnement peut tolérer (points de bascule/seuils).
  • Tenir compte du moment où l’habitat était convenable et capable. Utiliser à la fois des approches quantitatives et qualitatives pour reconstituer les données historiques et leur fiabilité.
  • Tenir compte des connaissances autochtones dans la détermination des limites de temps.
  • Voir comment les données seront utilisées et comment les lacunes dans les données antérieures et la validation des données seront gérées.
  • Envisager une gamme d’approches pour établir le point de référence, comme l’utilisation des connaissances autochtones sur les populations des espèces passées, l’examen des données scientifiques et des faits disponibles et l’utilisation de ces renseignements pour déterminer le point de départ dans le temps.

De quelles façons l’activité maritime influe-t-elle sur l’utilisation par les peuples autochtones des milieux visés par les études pilotes?

Ce que nous avons entendu jusqu’à présent :

  • Contamination et perturbation des ressources de pêche.
  • Perte d’habitats viables pour la pêche et augmentation de la mortalité des plantes côtières et des mollusques.
  • Perte de prises et d’engins de pêche.
  • Risques pour la sécurité et les déplacements sur l’eau.
  • Perte de zones de pêche/de périodes de pêche et évitement de zones. Perte d’accès aux zones d’exercice du droit de pêche.
  • Dangers et perte d’habitats causés par le sillage de navires.
  • Perturbation des routes de migration et des cycles de vie.
  • Répercussions sur les espèces importantes pour les cérémonies : mammifères marins, oiseaux côtiers et migrateurs, et gibier d’eau.
  • Menace à la sécurité personnelle (naufrages).
  • Répercussions sur le style de vie, le patrimoine culturel et les sites d’importance spirituelle, les parcours culturels, les sites patrimoniaux, le paysage, la gouvernance et la qualité de vie; perturbation visuelle.
  • Répercussions sur les liens des peuples autochtones avec l’eau et la terre, le transfert des connaissances, et les coutumes, traditions ou pratiques.
  • Capacité d’accéder à la rive; perte d’occasions de chasse; répercussions sur les sites archéologiques; érosion accrue des berges, accumulation de sédiments.
  • Pollution provenant de déchets et de débris marins ayant une incidence sur les ressources de pêche. Crainte de manger du poisson/des fruits de mer contaminés.
  • Perte d’occasions d’enseigner des connaissances et des histoires traditionnelles aux jeunes en raison de la réduction des espèces ayant une importance culturelle, des activités traditionnelles et de l’accès à des sites importants.
  • Transmission du savoir culturel, y compris les pratiques traditionnelles relatives aux récoltes et aux cérémonies, le savoir géographique et historique, y compris le nom des lieux et le lien avec le territoire.
  • Perte de culture tangible/non tangible
  • Répercussions sur les liens essentiels à la société autochtone; répercussions sur la gouvernance traditionnelle
  • Pertes financières découlant d’accidents maritimes
  • Pertes relatives aux activités touristiques gérées par les peuples autochtones.
  • Perturbation, destruction et fragmentation des activités de chasse, de pêche, de vêlage, de l’habitat, des activités migratoires par le déplacement des brise-glaces et répercussions des vagues sur le pergélisol.
  • Incidence de la consommation de combustible lourd sur les collectivités arctiques; augmentation de la température des océans entraînant une prolifération des espèces envahissantes ayant des répercussions sur le mode de vie.
  • Perception de l’incidence de la pollution sur la récolte fondée sur les droits.